Les ordonnances Macron n’étaient que le point de départ de la nouvelle ère de destruction des droits sociaux et des solidarités. En ce printemps 2018, les contestations partent de partout, avec un point de départ fixé le 3 avril.
Ce jour-là, les cheminots entament un cycle de grève de deux mois pour protester contre la mise à sac sur ordonnances du service public de transport ferroviaire.
Le même jour, chez Air France, une grève massive est annoncée contre une stratégie de compétitivité engagée au sein même du groupe par la direction.
Toujours à partir du 3 avril, dans l’énergie, la CGT appelle à un mois entier de grève contre la destruction du droit à l’énergie, électricité et gaz, et des missions publiques des ex-entreprises nationales.
Du côté des éboueurs et des égoutiers, l’ensemble des acteurs, publics comme privés, vont débuter, encore le 3 avril, une grève illimitée contre la pénibilité et pour un service public des déchets.
Partout, de l’école maternelle à la maison de retraite, la loi du libéralisme exige que la société toute entière soit soumise à des contraintes de rentabilité, quitte à nous détruire la santé, à nous priver de services publics, à gâcher nos vies.
De partout, les politiques publiques prouvent la radicalisation d’un gouvernement qui croyait avoir la voie libre pour remettre en cause nos conquêtes sociales, pour s’en prendre à la représentation des salariés, aux syndicalistes et pour promouvoir un salariat kleenex, prétendument adapté au monde d’aujourd’hui.
La ministre du Travail s’est ainsi permis, le 23 mars, d’autoriser le licenciement d’un camarade postier des Hauts-de-Seine pour des faits syndicaux datant de 2010, ce que même le gouvernement Sarkozy de l’époque n’avait pas osé faire.
Nous refusons de laisser notre société, nos entreprises devenir inhumaines. Nous organisons nos luttes et soutenons toutes les mobilisations en cours pour défendre les salariés, les usagers et les citoyens.
Info’Com-CGT appelle toutes ses sections d’entreprises à tenir des assemblées générales dans la semaine du 3 avril afin d’écrire des cahiers revendicatifs précis, de définir les moyens d’actions, et de faire converger nos luttes avec celles en cours pour construire un mouvement social unitaire capable de faire plier le gouvernement Macron et le patronat.
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