Groupe Publicis : Télétravail, le dialogue social a supplanté la négociation
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Le DRH du groupe Publicis France (Benoît Roger-Vasselin) ne négocie qu’à partir de ses propres propositions.
La direction veut trois types d’accords :
GIE MEDIATRANSPORTS et le DRUGSTORE feront l’objet d’un accord à part car de nombreux salarié.e.s sont au chômage partiel.
Pour l’accord télétravail période COVID, la direction n’ira pas plus loin que le barème forfaitaire de l’URSAAF exonérées de cotisations sociales.
Une prise en charge à hauteur de 10 euros/mois pour 1 jour de télétravail par semaine.
50 euros/mois maximum pour 5 jours de télétravail par semaine.
Ce qui revient à manger pour moins de 3 euros par jour. Pour la direction c’est un bon compromis pour l’indemnisation des repas, des frais d’installation, d’assurance, du matériel, de l’ électricité, du chauffage etc…
Cette somme ne sera pas rétroactive pour l’année 2020, puisque encore selon la direction, les salarié.e.s ont bénéficié de la prime PEPA de 540 euros défiscalisé en 2020.
Pour l’attribution des tickets restaurant, la direction campe sur sa décision en refusant de donner aux salarié.e.s en télétravail les tickets restaurant et pour argumenter fait référence à une décision de justice du tribunal de Nanterre du 10 mars 2021 qui estime que les salarié.e.s en télétravail ne justifient pas de droit aux tickets restaurants.
Cette décision est contestable, Publicis choisit l’option moins disante.
La direction ajoute que les économies qui ont été faites avec le télétravail (restaurants d’entreprises fermés, électricité…) ont été absorbées par l’activité partielle payée à 100%.
La délégation d’Info’Com-CGT demande que les futures discussions puissent se poursuivre à partir d’un état des lieux précis.
Les revendications d’Info’Com-CGT :
Pour la direction, il faut que l’accord télétravail période COVID soit signé au plus vite par les organisations syndicales. La majorité des syndicats sont d’accord mais se demandent comment faire « avaler la pilule aux salarié.e.s? ».
En effet, depuis le premier confinement en mars 2020, le télétravail s’est imposé chez Publicis et il coûte aux salarié.e.s.
Des études ont révélé que les dépenses liées au télétravail avoisineraient les 100 euros, sans compter les tickets restaurant qui ont été supprimé, une perte de 97 euros en plus de leur pouvoir d’achat.
Publicis va à reculons pour la prise en charge des dépenses en télétravail, cet accord si il est signé sera au minima pour les salariés.e.s.
Pour rappel, en février Sadoun a déclaré dans sa video que tous les managers seront remboursés de l’effort sur la réduction de salaire qu’ils avaient accepté en 2020.
Il s’agit pour nos deux principaux dirigeants de 30% sur 2.800.000 € de rémunération fixe (pour Levy) et 30% d’1.000.000 € (pour Sadoun) + 298 autres managers.
Prochaine réunion le vendredi 26/03/2021. L’accord de branche de la publicité
sur le télétravail débutera le 13 avril.