À défaut d’acharnement thérapeutique pour la survie des représentants du personnel, Publicis est plutôt du genre à pratiquer l’euthanasie.

Rappelons que lors de la consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise, la direction de WAM affirmait le 28 mars dernier à ses représentants du personnel qu’aucun projet de fusion n’était prévu en 2018. 

Le 8 juin, le CE était convoqué pour une réunion extraordinaire annonçant… une fusion.

Donc dans une entreprise du CAC 40, une fusion impliquant plus de 300 salariés se décide en 2 mois. 

La direction a t-elle dissimulé son projet aux salariés et à leurs représentants ?

Etonnant sachant que l’article, page 118 du RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) intitulé « La politique de dialogue social » stipule que les IRP (Instances Représentatives du Personnel ) et les collaborateurs d’une manière générale, sont consultés et informés régulièrement des projets et des évolutions qui peuvent intervenir au sein de la vie de leur agence et du Groupe.

Les IRP de WAM ont donc porté l’affaire devant la justice. La direction de Prodigious a été condamnée le 3 septembre dernier, à reconnaître une UES entre les sociétés WAM et SCAP. Cette décision, en période de fusion a pour effet l’organisation d’élection de représentants du personnel, ordonnée par le juge sous 15 jours. Pourtant, 14 jours après, les syndicats n’ont toujours pas été convoqués. 

Pourquoi la direction n’applique pas la décision de justice ? C’est un moyen de faire disparaitre la plus grosse section syndicale CGT du groupe. 

La seule ayant osé organiser une grève dans l’histoire de Publicis. 

Plus de 85% des salariés grévistes en décembre 2016, revendiquant une revalorisation des salaires, plus de moyen pour effectuer leur travail correctement…

Alors, au risque de renier la charte Janus de Publicis, sa RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et la pétition signée par la quasi totalité des salariés de WAM, Publicis semble prêt à porter un coup fatal aux IRP (élus à plus de 90 %) et ainsi, à mépriser ses salariés, autant que la justice.

La section syndicale Info’Com CGT SCAP est en total accord et solidaire avec toutes les démarches entreprises par les élus de Wam.