Le MEDEF et son président exigent sans cesse la diminution du cadre social existant, alors que les dividendes versés aux actionnaires augmentent de manière indécente. Les différents gouvernements appliquent à la lettre le programme politique de la centrale patronale. Le « pacte de responsabilité » octroie 46 milliards d’euros d’aides et d’avantages fiscaux aux entreprises qui viennent s’ajouter aux 4 500 dispositifs d’aides aux entreprises sont déjà actifs. Ces aides représentent 200 milliards d’euros annuels payés par les contribuables, soit 10% de la richesse produite. Pour autant, en regard des aides accordées aucune contrepartie n’est exigée par les pouvoirs publics pour juguler le taux effrayant du chômage. La « crise » sur laquelle surfe le MEDEF pour abroger le cadre social n’est qu’un leurre qui permet aux plus riches de devenir toujours plus riches. Chaque année le patrimoine de ceux-ci se valorise en milliards supplémentaires (pour exemple Bernard Arnault voit sa fortune augmenter de 7,6 milliards d’euros en un an). L’observatoire des inégalités établit que le patrimoine des 500 plus riches s’élèvent à 460 milliards d’euros, soit une hausse de 18% par rapport à 2014.
Dans le même temps, le SMIC a été augmenté de 0,8% en 2014, ce qui représente 12,14 euros mensuellement, alors qu’aucune augmentation ne s’est concrétisée en 2015.
Il temps de revenir à la raison, d’inverser la tendance et de rémunérer décemment les salariés qui produisent les richesses. La répartition des richesses et le retour au cadre social des années précédentes sont loin d’être incompatibles. Mobilisons-nous pour que la justice sociale ne disparaisse au seul profit des actionnaires.
::: Article : Les 10 plus grandes fortunes de France
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