Alors que le mandat devait durer trois ans, qu’il a été prorogé d’un an, l’heure est aujourd’hui au bilan de notre action.
Au sein du CSE (Comité social et économique), vos élus Info’Com-CGT ont à cœur de défendre tous les salariés, mais aussi d’en être leur porte-parole. Si l’entreprise ne nous autorise pas à utiliser les boîtes mail professionnelles pour communiquer avec les salariés, nous avons investi les réseaux sociaux pour pouvoir diffuser nos messages, écouter vos questionnements et vous tenir informés du contenu du CSE. Le tout sur simple inscription à notre page Facebook et sans inscription préalable nécessaire. Preuve que nous agissons pour toutes et tous au sein de l’entreprise.
Publihebdos, dans sa stratégie de développement du digital, a considérablement accéléré la création de verticales Actu aux quatre coins de la France, ces dernières années. Une intensification qui s’est opérée au détriment des conditions de travail des journalistes.
C’est ainsi que dans le Sud-Est, nous avons pu aider en particulier deux journalistes dont les postes étaient dédiés au «batonnage » pour conquérir des marchés d’annonces légales en ligne. Nous avons utilisé une procédure de droit d’alerte en novembre 2021, pour venir en aide à ces deux salariées en grande souffrance, après avoir porté le sujet à plusieurs reprises en CSE et en commission SSCT (Santé et sécurité au travail), en vain. Ce qui a finalement abouti à une première réorganisation du travail plus satisfaisante : la première étape d’un long combat. En effet, au fur et à mesure de nos échanges, nous avons découvert un management douteux, nuisible à la santé au travail pour l’ensemble des verticales Actu.
Malgré nos alertes récurrentes en CSE, mais aussi en réunion de commission SCOT malgré les interventions de l’inspectrice du travail à Rennes que vous avons sollicitée, les problèmes d’organisation du travail dans le Sud-Est ont perduré. C’est pourquoi avec l’aide de notre syndicat, nous avons préparé une demande d’expertise pour risque grave, à l’échelle des 80 salariés des verticales Actu, en mai 2022.
Après avoir convaincu les autres membres du CSE de l’utilité de cette démarche, le cabinet a pu réaliser un travail d’enquête pendant deux mois. Le rapport d’expertise qui en a découlé était sans appel : l’organisation du travail dans les verticales a été qualifiée de « maltraitante ». Et en dépit de la direction qui a trouvé ce rapport quelque peu « caricatural », nous savons que bon nombre de salariés de Publihebdos, journalistes Actu et hebdos confondus, mais aussi employés, se sont retrouvés dans les situations décrites par les experts. Des situations critiques, délicates et de désœuvrement total. Face à cela, il ne faut pas rester silencieux et choisir de parler, de dénoncer : nous ne sommes pas impuissants !
Ce rapport, assorti de préconisations, n’a certes pas apporté des solutions à tous les problèmes identifiés dans les verticales, mais aura permis néanmoins quelques avancées sociales, que nous suivons toujours de près : titularisation des CDD, regroupement des journalistes isolés, création d’un poste de rédacteur en chef adjoint à Marseille/Nice, affiliation aux services de médecine du travail locaux (car hélas, nous avons découvert par hasard que les journalistes d’Actu n’étaient rattachées à aucun médecin du travail, ce qui est pourtant une obligation légale), création de fiches de poste pour les verticaliers, projet éditorial… Nous nous en félicitons, conscients toutefois qu’il en reste encore tant à faire… Ces combats, nous les mènerons avec vous, pour vous. Ces progrès, nous les obtiendrons avec vous, pour vous !
Que ce soit sur la question du télétravail, des NAO (Négociations annuelles obligatoires) ou de l’intéressement, nous avons mis un point d’honneur à mener des négociations qui soient profitables au plus grand nombre, en partant des souhaits que les salariés nous font remonter. Notre pugnacité dans nos échanges avec la direction a permis par exemple d’obtenir des augmentations générales de salaires, des primes pouvoir d’achat, des primes d’ancienneté pour les employés, des journées de télétravail régulier… Et les combats ne s’arrêtent pas là…
Nous avons toujours mis un point d’honneur à suivre les dossiers pour lesquels les salariés nous ont sollicités, de façon anonyme ou non, selon les souhaits de chacun. Formés par notre syndicat, nous utilisons nos heures de délégation syndicale pour passer du temps avec vous, que ce soit par téléphone parce que l’organisation géographique nous empêche de tous vous rencontrer, ou par visio. Bien que freinés par les restrictions sanitaires pendant près d’un an, nous avons pu néanmoins rendre visite à beaucoup d’entre vous, pour faire connaissance et écouter les problématiques que vous rencontrez dans votre quotidien de travail. Cela nous permet également d’avoir une vision d’ensemble plutôt réaliste de la situation des salariés de Publihebdos. Les préoccupations communes partagées dans l’entreprise : des salaires trop bas, une charge de travail lourde à porter, un manque de reconnaissance, un management souvent défaillant.
Pour garder le lien avec les salariés, nous avons fait part des discussions qui se sont déroulées à Rennes pendant quatre ans. C’était un engagement : nous l’avons tenu. Nous avons fourni un compte-rendu syndical après chaque réunion de CSE, car tous les salariés ont le droit de connaître ce qui se joue autour d’une table de réunion, entre la direction et les syndicats. Nous faisons le maximum pour relayer sur les réseaux sociaux les informations qui concernent les œuvres sociales du CSE (chèques vacances, chèques cadeaux de fin d’année, chèque pour les événements familiaux ou départ en retraite, réservations de camping…)
Derrière le travail de vos élus Info-Com, il y a un syndicat robuste qui nous aide, nous forme, nous conseille. Le travail avec des juristes nous permet par ailleurs d’obtenir des réponses sur vos droits.
De quoi être mieux armés pour vous accompagner vers des solutions afin de sortir de situations conflictuelles.
Sur notre page Facebook Info’Com-CGT Publihebdos, vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre. Messenger est un canal privilégié où vous nous interpellez sur différents sujets, de même par mail (infocomcgt.publihebdos@gmail.com).
Nous gardons le contact avec nos adhérents via nos différents groupes What’sApp, ce qui nous permet de cibler des thématiques de travail. Car hélas, le management de Publihebdos ne nous offre guère de répit. Continuez à privilégier ces outils pour entrer en contact avec nous. N’hésitez pas à nous solliciter et à nous faire connaître vos difficultés au sein de l’entreprise. Le syndicat est là pour rappeler aux salariés qu’ils ne sont pas seuls et que l’union fait la force.