Publicis et la communication syndicale, une arnaque !
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Depuis plus de deux ans, Info’Com-CGT défend la possibilité, dans un mode du travail désormais hybride, de pouvoir communiquer avec les salari·ées pendant les élections professionnelles et tout au long de l’année.
A de nombreuses reprises cette demande comme celle de négociations sur les salaires ont été adressées, par écrit, à la direction RH du groupe.
Info’Com-CGT est sans conteste le syndicat qui communique le plus aux salarié·e·s et qui rend régulièrement compte des négociations groupe engagées par le groupe et auxquelles le syndicat participe.
Le groupe a finalement ouvert une négociation mais en rejetant les demandes principales d’Info’Com-CGT et en imposant son mode opératoire.
La question du droit d’information et la possibilité de communiquer avec tous les salarié·es reste entièrement posée après la signature de l’accord, du 5 juillet 2023.
Le droit à l’information des salarié·e·s et la liberté syndicale en matière d’expression s’en trouvent plus contraints que le droit existant, une prouesse que Publicis a réalisé grâce à beaucoup de verbiage et à la mollesse des syndicats pour qui le droit d’information n’est visiblement pas une priorité et c’est bien dommage car cet accord pénalise à la fois les salarié·e·s et la liberté syndicale.
Les informations d’Info’Com-CGT qui auraient dû être diffusées à tous les salarié·e·s et qui sont mises en ligne sur le site Info’Com-CGT :
Le constat d’Info’Com-CGT partagé au sein de la CGT :
Un accord qui ne répondra pas aux problèmes rencontrés.
Info’Com-CGT a de grosses difficultés à obtenir des panneaux conformes à la législation et doit multiplier les démarches pour faire appliquer le droit, (appel à l’inspection du travail, envois de mises en demeure, faire des rappels sur la mise en en place d’un accord, s’opposer à des panneaux non-conformes, trop petits et installé où il n’y a aucun salarié)…
Un accord sur la mise en place des panneaux doit stipuler les emplacements, la taille, qui a le droit d’afficher ou retirer les tracts…
La mise en place des panneaux ne doit pas être décidé unilatéralement par la direction.
Pourtant aucun accord existe à notre connaissance dans les entreprises de Publicis.
Un accord n’est pas obligatoire. Les organisations syndicales présentent dans l’entreprise, peuvent mettre à disposition des publications et des tracts sur un site syndical accessible à partir de l’intranet de l’entreprise lorsqu’il existe, c’est une obligation légale.
Info’Com-CGT a dû passé par une lettre de mise en demeure en 2021, pour que les organisations syndicales est accès à l’intranet de l’entreprise (Prodigious).
Il y a un inconvénient à ce dispositif, l’intranet nécessite que les salarié·e·s aillent vers l’information et que l’info aille à eux. Malheureusement, les chiffres de consultation montrent que peu de salarié·e·s sont au courant que l’intranet existe ou font cette démarche.
Le seul accès à l’intranet ne suffit pas et ne fluidifie pas la communication s’il n’est pas complété par un système de notification sur les mails pro.
Certains accords peuvent donner accès aux mails pro. Mais il faut être vigilants sur les restrictions qu’entend imposer l’employeur.
Publicis se cache derrière la CNIL et le consentement du salarié. Mais pour recueillir le consentement, il faudrait que les salarié·e·s puissent recevoir un premier mail pour donner leur consentement.
Un premier mail devrait pouvoir permettre à tout salarié de l’entreprise de connaître l’existence des syndicats et de choisir de s’inscrire ou non à l’information syndicale.
Info’Com-CGT continuera donc par tout moyen à informer les salarié·e·s et notamment via son site internet : Rubrique Groupe Publicis