Comme chaque année, la CGT sera présente le 1er mai, aux côtés des travailleuses et des travailleurs. Cette journée internationale de lutte, née dans le sang des combats ouvriers, reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Elle demeure un temps fort de mobilisation, un moment de convergence des colères et d’expression visible des luttes sociales, en France comme à l’international. C’est aussi un rappel essentiel : rien n’a jamais été donné aux travailleurs, tout a été arraché par l’action collective.
La réforme des retraites imposée en 2023 par le gouvernement Macron est une violence sociale qui fragilise encore davantage les plus précaires. En reculant l’âge de départ et en durcissant les conditions d’accès à une retraite complète, elle pénalise celles et ceux qui ont les carrières les plus dures, souvent hachées et mal rémunérées.
Les femmes sont les grandes perdantes de cette réforme. Moins bien payées, plus souvent en temps partiel ou avec des interruptions de carrière, elles perçoivent des pensions bien inférieures à celles des hommes. Exiger une véritable égalité salariale est donc essentiel pour garantir une retraite digne pour toutes.
Nous refusons de tourner la page. L’abrogation de cette réforme reste un objectif. Nous défendons un système de retraite solidaire, par répartition, avec un départ à 60 ans, 75 % du salaire de référence, et aucune pension en dessous d’un SMIC revalorisé.
Ce combat est aussi celui de l’égalité. Il est temps d’en finir avec les inégalités de genre et de réaffirmer un modèle social fondé sur la justice, la solidarité et la dignité pour toutes et tous.
Dans le même temps, la vie chère explose. L’énergie, l’alimentation, le logement : tout augmente, sauf les salaires. Dans trop de secteurs, les hausses obtenues ne compensent même pas l’inflation. Cette perte de pouvoir d’achat n’est pas une fatalité, mais le produit d’une politique délibérée au service des dividendes et des plus riches.
À cela s’ajoute la destruction méthodique du salariat, remplacé par des formes précaires d’emploi sans droits : sous-traitance y compris via l’auto-entrepreneuriat et des salariés reconverties en micro-entrepreneurs sous l’autorité de leur ancien employeur, plateformes numériques. L’ubérisation progresse, les protections sociales reculent. Et pendant que les travailleur·ses s’épuisent, la Sécurité sociale, les hôpitaux, l’école publique, La Poste ou encore les transports sont démantelés. C’est tout l’héritage des luttes du XXe siècle qui est remis en cause.
Le capitalisme et l’impérialisme, en crise, attisent la rivalité entre puissances, provoquant guerres économiques, tensions militaires et course à l’armement. Pour préserver leurs profits, les capitalistes bloquent les salaires tandis que l’inflation les grignote.
Nous exigeons une hausse des salaires, un renforcement du droit du travail, l’arrêt des privatisations, et une Sécurité sociale solidaire et renforcée.
Le protectionnisme, malgré ses promesses, ne protège pas les travailleurs : il enrichit les capitalistes et aggrave les conditions de vie des plus modestes. L’argent englouti dans l’armement manque cruellement à la santé, à l’éducation, au logement, qui doivent redevenir des priorités.
En Palestine, en Ukraine, comme ailleurs, le capitalisme sème la guerre et la misère. Face à cela, les travailleur·ses doivent s’unir et lutter pour une société juste, pacifique, et centrée sur les besoins humains.
Les forces réactionnaires et identitaires tentent de diviser le monde du travail. Le racisme, le sexisme, les discriminations et les discours de haine s’installent dans le débat public. Face à cela, nous affirmons une position internationaliste et solidaire. Le 1er mai est une journée de lutte mondiale. Les droits des travailleur·ses, l’égalité, la dignité, la paix ne se gagneront pas dans le repli, mais par la convergence des luttes à l’échelle internationale. Nous défendons l’accueil des exilé·es, la régularisation des sans-papiers, et l’égalité des droits pour toutes et tous.
Dans ce moment politique dangereux, marqué par la régression sociale, les tensions internationales et la montée des extrêmes, le 1er mai prend une importance particulière.
Info’Com-CGT appelle l’ensemble de ses adhérent·es à participer massivement aux mobilisations. En manifestant, nous faisons entendre nos voix, nous portons nos revendications, nous construisons un rapport de force. Pour la justice sociale, pour l’égalité, pour la solidarité internationale et pour la paix.