La cérémonie des Jeux olympiques n’a pas seulement célébré l’hymne à l’amour, la fraternité et le respect. Elle a aussi été un terrain de jeu pour les marques de luxe, notamment pour Bernard Arnault, le magnat français du secteur. L’homme le plus riche de France, à la tête de LVMH (Moët Hennessy Louis Vuitton), a vu son empire profiter d’une scène mondiale unique. Sa marque s’est offerte aux yeux du monde lors de la cérémonie, filmée et retransmise sur toutes les chaînes. Bernard Arnault a ainsi bénéficié d’une visibilité rare pour renforcer son image à l’international.

Cependant, au-delà du glamour, son engagement en matière de fiscalité a attiré une attention moins flatteuse. L’homme d’affaires, qui gagne l’équivalent d’un smic chaque quart d’heure, est connu pour ses positions sur les impôts. Il menace régulièrement de quitter la France si les prélèvements augmentent.

Les patrons du CAC 40, largement soutenus par les gouvernements, profitent d’un système fiscal avantageux, grâce à de nombreuses exonérations. Ces mêmes figures du patronat n’hésitent pas à brandir la menace du départ à l’étranger dès que la question de la taxation des plus riches refait surface. Bernard Arnault suit ainsi un chemin tracé par d’autres milliardaires, comme Vincent Bolloré, qui a aussi apporté son soutien à Trump. C’est un signe inquiétant d’adhésion à une idéologie réactionnaire et xénophobe, tout en préservant ses intérêts économiques.

L’attitude des grandes fortunes françaises ressemble à celle des rats quittant un navire, emportant avec eux les gilets de sauvetage offerts par un État trop généreux en matière de défiscalisation. Ces grandes entreprises, protégées par l’État et un système fiscal favorable, se réfugient derrière des valeurs conservatrices et populistes.

En allant traîner ses mocassins de luxe à la soirée d’investiture de Trump, Bernard Arnault a voulu envoyer un message. Ce message est clair : il préfère le fascisme, le racisme, et la xénophobie au financement du service public. Cette alliance entre argent et politique, qui penche de plus en plus vers des idées conservatrices et populistes, mérite notre riposte.

Diviser, chercher des boucs émissaires parmi les plus vulnérables, c’est la propagande dévastatrice des milliardaires qui détiennent les médias mainstream. Elle s’installe dans les esprits et s’immisce dans les entreprises et l’espace public.

Faire payer les plus riches, stopper leur exploitation du vivant et contrer les idées réactionnaires et racistes est désormais une urgence vitale.