Les 2 années d’Etat d’urgence nous ont montré combien les militant-es, salarié-es et privé-es d’emploi ont été la cible collatérale du gouvernement, sans pour autant être efficaces en terme de lutte antiterroriste.
Les assignations à résidence pendant la COP 21, les manifestations interdites, les militant-es interdits de manifester et la gestion du maintien de l’ordre pendant les mobilisations contre la loi travail « El Khomri » montrent précisément les conséquences de cet état d’exception sur le mouvement social.
Le projet de loi renforçant la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme, en intégrant l’état d’urgence dans le droit commun, produira les mêmes effets voire les accentuera !
Avec les « périmètres de protection », le projet de loi menace le droit de manifester et de se rassembler. La police (nationale, municipale et même privée) pourra empêcher l’entrée ou expulser d’une rue, une place, les personnes qui refuseront la fouille de leur sac ou de leur voiture. Les préfets ne se priveront pas d’utiliser cette nouvelle arme pour imposer des manifestations sous surveillance policière permanente.
Les contrôles d’identités étendus aux abords des gares et sur toutes les frontières pourront encore plus qu’avant, soumettre chacune et chacun à de multiples contrôles d’identité. Les contrôles au faciès ou autres se multiplieront et pourront augmenter la répression contre les étranger-es, les exilé-es et celles et ceux qui les aident.
Avec les procédures expéditives de radiation, les agents des services publics pourront être radié-es sans autre forme de procès au prétexte que leur comportement n’est pas compatible avec leurs fonctions : une arme très utile contre les syndicalistes un peu « trop zélés ».
La CGT dénonce fortement l’instauration d’un Etat d’urgence permanent.
La CGT rejette ce projet de loi et estime qu’un débat citoyen est essentiel et incontournable concernant les politiques menées sur la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme.
La CGT revendique plus de droits, du progrès social et des libertés individuelles et collectives renforcées et garanties.
La CGT appelle au rassemblement le lundi 25 septembre à 18h place Edouard Herriot (assemblée nationale) à Paris, jour du passage du texte de loi à l’assemblée.
Montreuil, le 25 septembre 2017