Après le décès de Philippe Rifflet, numéro 3 de Publihebdos, le remplacement de son poste est en cours de réflexion, selon la direction : “il y aura du changement dans la gouvernance dans les prochains mois” indique Francis Gaunand, le PDG.
La direction nous a annoncé un probable changement d’opérateur téléphonique, d’ici la fin de l’année. “On va quitter Orange pour aller chez Bouygues, moins cher, et on a négocié une hausse des forfaits data”. Le parc de téléphones, lui, en revanche, ne changera pas.
La direction a annoncé que le Havre Infos et Côté Caen allaient passer d’hebdomadaire à mensuel, à partir de janvier 2024. En cause, la baisse prétendue inexorable du chiffre d’affaires sur ces deux titres. “Cela va permettre de rester présents avec ces marques-là”. En ce qui concerne le Havre Infos, nous regrettons le désengagement éditorial ces dernières années en termes de moyens humains, selon notre analyse aussi est tout aussi responsable que la conjoncture économique locale. La direction ne partage pas notre point de vue.
Du côté des effectifs des commerciaux, pour Côté Caen, le travail va être réorganisé par l’ensemble des commerciaux entre Liberté et la Renaissance (Bayeux). Au Havre où il y a encore deux commerciaux, l’un d’entre eux va basculer sur un poste vacant à Pont-Audemer. Une commerciale restera donc au Havre.
Quant à Côté Rouen, pas d’inquiétude pour l’heure : “on le maintient en hebdo” confirme Laurent Gouhier. La rédaction est composée d’un journaliste à cheval sur le gratuit et le Bulletin de Darnétal et d’un contrat en alternance.
Concernant le 3e gratuit de Normandie, côté Manche dont la rédaction est basée à Saint-Lo, la direction assure qu’il marche “très bien. ça reste la très grosse réussite de nos gratuits”.
Francis Gaunand indique le projet de produire une “charte-maison” concernant l’IA (intelligence artificielle) et ses usages. Les représentants du personnel seront consultés sur le projet car un accord devra être trouvé pour le périmètre de Publihebdos, bien qu’une réflexion à l’échelle du groupe soit aussi à l’étude.
Nous avons interpellé la direction après avoir remarqué que la home d’actu faisait de plus en plus la part belle aux sujets nationaux et internationaux, chose réfutée en bloc par Benoît Canto, éditeur web : “ce n’est qu’un ressenti de votre part, les locales restent présentent”. Ressenti pourtant partagé par d’autres élus du CSE…
Nous nous interrogeons sur les raisons : peut-être un effet dû à l’été passé avec moins de sujets forts issus des locales à partager ? Ou alors la ligne éditoriale du desk tendrait-elle vers un besoin de se légitimer en calquant une home d’un média classique ?
Nous resterons vigilants sur le respect des engagements de Francis Gaunand qui répète à l’envi ce qui fait la force de la plateforme Actu : son ancrage local.
Les collègues du desk à Rennes, qui ont subi une nouvelle organisation du travail en début d’année, voient leurs horaires quelque peu changer. En effet, la direction du service a décidé de rester sur les horaires de soirée appliqués pendant l’été, à savoir avec une fin du service à 22h au lieu de 23h.
Nous restons inquiets quant à ces conditions de travail qui ont soit-disant recueilli le consentement général des journalistes du desk. Nous rappelons qu’en tant que salariés au forfait-jour (assimilé au statut cadre), les journalistes de Publihebdos ne devraient pas être soumis à des horaires fixes, puisque l’autonomie d’organisation de la journée de travail n’est pas permise. Or, c’est bien un pré-requis à l’application du forfait-jour.
Nous avons fait part d’un manque de fluidité entre le desk et les locales, après des retours de terrains dans les verticales notamment. Pour Benoît Canto, éditeur au desk, “ce n’est pas le ressenti des équipes”. Et d’ajouter : “Quand il y a des dysfonctionnements, on intervient”. Circulez, il n’y a rien à voir. Ce n’est hélas pas la première fois que la parole des élus est minimisée quand il s’agit de faire remonter des difficultés ciblées sur le ressenti des salariés.
Nous avons relevé des sujets Actu plus que limites, avec des titres agressifs (avec une recrudescence des tournures de type “c’est quoi” ou “voici”) par rapport à l’information donnée qui nuit à la réputation du média comme cet exemple assez significatif de construction d’un article monté en épingle (l’info principale n’arrive qu’en milieu de papier, rien dans la titraille) ou cet appel à témoins pour un sujet au ras des pâquerettes.
Benoît Canto brandit la “liberté éditoriale des locales” et justifie qu’il s’agit seulement d’une infime partie des articles par rapport aux 500 qui sortent chaque jour.
Nous répondons qu’il ne s’agit pas de brider les journalistes mais d’apporter un contrôle éditorial pour éviter les dérives, et une image d’Actu dévalorisée.
Francis Gaunand a rappelé sa “volonté de progresser sur cet aspect-là” et de “trouver une ligne de crête” dans la liberté éditoriale donnée aux journalistes.
Nous avons demandé à la direction s’il était possible de transmettre une feuille de route aux rédactions concernées par les JO, avant de clarifier qui couvre quoi entre le desk et les verticales, que ce soit en amont ou pendant les Jeux. “Notre projet initial n’est pas d’aller raconter les épreuves dans les stades” explique Laurent Gouhier. “La partie desk aura à charge les informations incontournables et en locale, le suivi des athlètes concernés par la localité. Sur les sites olympiques comme Paris, Lille ou Marseille, on traitera les infos de proximité”. La direction annonce par ailleurs un projet éditorial spécial JO avec les athlètes qui ont marqué les territoires, qui prendra la forme d’un tiré-à-part, pour la Bretagne.
L’année dernière, nous avions évoqué cette question sur la monétisation des articles en ligne (voir PV de CSE du 15 juin 2022). Sur certains sites en effet, en cas de refus de cookies, l’accès bascule dans le payant. La direction nous avait expliqué à l’époque que cette pratique était interdite par la CNIL. Comme désormais, Actu propose la même formule, nous avons demandé des explications sur le changement de règle d’application des cookies, en lien avec la réponse qui nous avait été donnée il y a un an. La direction n’évoque pas de changement de règle, rappelant simplement que le consentement reste “un enjeu économique pour la plateforme”. “La CNIL autorise certaines choses, il faut une alternative correcte, ce à quoi correspond un abonnement de 2 euros. Vous imaginez bien que ce qu’on fait là est conforme à la réglementation”. Selon la direction, le changement d’application des cookies opéré par Publihebdos a été validé par le responsable RGPD du groupe, “qui est en lien avec la CNIL”.
La direction a précisé l’arrêt de Facebook News d’ici la fin de l’année : “le désengagement de Facebook se confirme”.
Certaines rédactions ont des primes sur les audiences réalisées, notamment en verticales. Nous nous sommes interrogés sur leur tacite reconduction, ou non, en 2024. La direction préfère parler de ‘“primes d’objectifs” et précise : “on ne s’est pas encore penché sur cette question”.
Les journalistes de Publihebdos ont le droit de travailler pour d’autres médias qu’Actu, avec accord de leur hiérarchie (éditeur), et à condition que ce ne soit pas un concurrent.
Le changement de gestionnaire, en l’occurrence Génération (qui pour rappel sert désormais d’intermédiaire entre les salariés assurés et Audiens, l’assureur) se termine. “Nous avions 75% des salariés qui avaient basculé au début de l’été, avec notamment une ambiguité sur la première communication, qui laissait penser qu’à défaut de réponse, la même formule s’appliquait. Le souci c’est que la démarche doit quand même être faite pour avoir la carte de tiers payant et enregistrer son RIB” explique le DRH, David Deffains. A ce jour, 90% des salariés sont affiliés, 2% en cours d’affiliation, et 8% non affiliés encore. A noter qu’il est possible de changer de formule en fin d’année, pas avant. Pour le nouveau forfait bien-être, il couvre le second semestre, soit du 1er juillet au 31 décembre 2023, et le remboursement des frais est calculé sans tenir compte des frais engagés avant le 1er juillet.
Le service abonnement à Rennes rencontre toujours des perturbations, avec problèmes récurrents de turn-over de personnel et problèmes de recrutement. Le DRH rappelle les deux départs avant l’été, plus une personne en arrêt de travail. Les appels entrants ont été sous-traités et deux intérimaires sont venus renforcer l’équipe pendant l’été. “L’équipe est au complet depuis trois semaines, avec le retour à mi-temps d’une salariée qui était en arrêt de travail, et le recrutement de deux personnes en CDI” indique David Deffains.
“Sous-traitance des appels ne veut pas dire abandon” martèle la direction, en réponse aux réclamations des abonnés que nous relayons aussi en CSE. “Tous les appels, mêmes ceux qui n’ont pas été décrochés, ont été rappelés” répond la direction. Francis Gaunand annonce par ailleurs le lancement courant 2024 d’un nouvel outil de gestion numérique de la relation client, qui englobera les appels téléphoniques et les mails. Nous avons rappelé à la direction que la gestion des abonnements en local reste la solution idéale pour répondre aux abonnés dans des délais convenables. Une solution que l’on juge également pérenne.
Nous avons demandé des précisions sur le recrutement d’un directeur événementiel et sa fiche de poste. L’intitulé du poste est en fait “chef de projet” et sera sous la bannière Hebdoscom. “L’idée est de développer la partie événementiel, l’organisation d’événements qu’on ne fait pas” justifie la direction. Le recrutement est en cours, pour une prise de poste en fin d’année. “Il travaillera en collaboration avec les directeurs commerciaux”.
Nous avons une nouvelle fois fait remonter la question de la relecture partielle (ou non-relecture ?) des brèves qui arrivent via Infolocale. La direction a rappelé qu’il s’agissait d’un dispositif Ouest-France “où il y déjà une relecture, un premier échelon de contrôle”. Il semblerait que le problème soit localisé, car sur certaines zones, notamment dans le Calvados, les répétitions d’informations s’enchaînent dans une même brève par exemple, l’information principale arrive à la fin, demandant in fine un travail de réécriture de la part des rédactions. La direction reconnaît une “prestation imparfaite”, promet d’avoir fait remonter cette problématique à Ouest France, mais semble à ce jour démunie.
A la demande de revalorisation de l’indemnité kilométrique compte tenu de la flambée du prix de l’essence, la direction précise avoir regardé les indicateurs, et ne prévoit pas de le faire.
Les plans d’actions seront présentés par les éditeurs entre le 25 octobre et fin novembre. Ils sont en préparation par les éditeurs actuellement. Selon la définition demandée à Francis Gaunand, un plan d’actions est “un exercice de projection de l’année suivante qui consiste à imaginer l’exploitation des titres”.