Derichebourg SNG : Le projet sombre de la direction… le forfait abat-jour
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Suite à notre dernier communiqué, la direction des Ressources humaines a appelé individuellement tous les afficheurs afin de leur marteler les bienfaits du forfait Jours contenu dans le projet d’accord Temps de travail. Du jamais vu !
Nous alertons tous les afficheurs sur la nocivité du forfait Jours pour nos conditions d’emploi, de rémunération et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Méfiez-vous du chant des sirènes. Cette mesure a pour seul intérêt d’exonérer notre direction de rétribuer normalement les heures de nuit, les heures supplémentaires et la valorisation des panneaux supplémentaires. Seuls les actionnaires passent au forfait en s’en mettant plein les poches !
Malgré tout, dans le cadre des négociations engagées, nous avons obtenu le maintien des jours de Réduction du temps de travail (RTT) et des jours Seniors. Gros hic : la direction n’est prête à l’acter seulement dans une annexe à l’accord. Il lui sera donc possible, à l’avenir, de dénoncer l’annexe sans dénoncer le forfait Jours et ainsi nous faire travailler plus que prévu initialement.
D’autre part, ce projet d’accord concerne les ex-Exterion Media. Mais quel sort réserve la direction aux afficheurs qui seraient embauchés ? Le discours serait-il : « Ferme la et bosse ! » ? Pour la CGT, il n’en est pas question. Nous défendons la solidarité et l’égalité de traitement de tous les salariés !
Force est de constater que le cadre que nous proposons, est rejeté par la direction. Nous sommes prêts à négocier un nouvel accord Temps de travail sous certaines conditions et qui ne mettent pas à mal les conditions de travail et les rémunérations de « tous » les afficheurs.
Nous revendiquons :
Ensemble, portons ces revendications et mobilisons-nous pour les obtenir. Seule la détermination mobilisatrice de tous fera céder la direction.
Sur le site http://www.infocomcgt.fr/derichebourg/, tu trouveras :
Le décor est planté. La signature de la CGT ne se fera que sous ces conditions. Rendez-vous pour la poursuite ou non des négociations le 10 juillet, Messieurs les dirigeants. La balle est dans votre camp afin de convenir d’un accord porteur de progrès et digne du 21e siècle.
Pau, le 4 juillet 2018
A l’attention de :
DERICHEBOURG SNG
Philippe LEFEVRE
Directeur générale
84, boulevard de l’Europe
69310 Pierre-Bénite Cedex
LETTRE envoyée par mail et lettre suivi N°1k 024 503 9156 1
Cher Monsieur,
Vous avez invité les organisations syndicales de l’entreprise à négocier deux accords portant sur le temps de travail des cadres et afficheurs colle rémunérés au fixe plus variable mensuels.
Je vous envoie ce courrier afin de manifester notre mécontentement sur la tenue de ces négociations vis-à-vis de la personne que vous avez missionnée pour que nous puissions aboutir à un accord.
Tout d’abord, nous sommes en attente de documents non remis dans le cadre de ces négociations : le nombre d’heures supplémentaires réalisées durant ces trois dernières années, le type de contrat de travail et projet d’accords, ainsi que les conventions de forfaits individualisés annexées aux accords, arrêtées sur la base de nos dernières discussions pour modifications éventuelles. Éléments nécessaires pour pouvoir avancer dans les négociations et aboutir, nous l’espérons, à un accord !
Le responsable des ressources humaines mandaté pour ces négociations fait de la rétention d’informations, sous le couvert de confidentialité, de soi-disant non recours aux heures supplémentaires des cadres, alors qu’il nous affirme qu’ils sont aux trente-cinq heures.
Monsieur, ce n’est pas sérieux de mener des négociations portant sur le temps de travail de cette manière, sachant que les collaborateurs et l’organisation de travail de l’entreprise peuvent subir des effets collatéraux néfastes.
Pourtant, nous n’avons pas été avares de propositions mais, au regard de cet état de fait, il nous semble peu probable de nous entendre pour le bien commun des salariés et de l’entreprise que vous dirigez.
Ainsi, il nous semble nécessaire de reprendre ces négociations sur des bases loyales avec un interlocuteur qui respecte ce cadre. Dans le cas contraire, la CGT ne signera aucun de ces deux accords.
Nous attirons aussi votre attention sur les frais engagés par l’entreprise pour tous ces déplacements, du temps perdu par les organisations syndicales et Madame Casa (juriste).
Quel gâchis pour l’entreprise et le bien commun des salariés que cette négociation soit menée dans le seul objectif d’aboutir à une fin de non-recevoir de notre organisation, du fait et du seul fait de votre responsable des ressources humaines mandaté pour cette négociation.
Sachez, Monsieur, qu’au regard et de l’importance que nous portons au dialogue social dans l’entreprise, il nous est difficile à l’avenir d’avoir comme interlocuteur un salarié qui s’emploie à ce que nous ne puissions pas trouver un accord.
Dans l’attente de vous rencontrer et d’échanger sur le sujet. Nous restons à votre disposition s’il vous semble nécessaire de nous rencontrer pour convenir ensemble des conditions qui permettraient un dialogue social digne de ce nom.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes respectueuses salutations.
Pau, le 28 juin 2018
Philippe Chardon
Délégué du personnel et syndical,
Info’Com-CGT DERICHEBOURG SNG
Copie à : l’inspection du travail compétente, DERICHEBOURG Borris, Romain Altmann, secrétaire général d’Info’Com-CGT, les élus info’Com-CGT DERICHEBOURG SNG, Philippe Milot RRH et les salaries de l’entreprise
La direction vient de convoquer les organisations syndicales pour négocier un accord forfait-jours pour les cadres et les afficheurs-monteurs rémunérés au fixe + variable.
Comme nous vous l’avions annoncé lors de nos précédents communiqués, les lois régressives de ces dernières années nous rattrapent aujourd’hui. Alors qu’est-ce que ça donne sur le papier ?
Aujourd’hui, tu as un fixe minimum de 300 € avec un prix au panneau et grattage de 3,35 €. Une indemnité kilométrique calculée à partir de 25 km du dépôt sur la base du SMIC horaire à raison d’une vitesse moyenne de 50 km/h. Tu as 22 RTT. Si tu as plus de 50 ans, tu as 6 jours seniors. Si tu as plus de 55 ans, 11 jours seniors. Tu choisis l’heure à laquelle tu commences le travail. Si tu es un ex-Exterion Media, ton contrat de travail stipule 210 m2/jour minimum. Tu as 7,8 h de travail/jour.
La direction veut : conserver la rémunération au panneau dans le respect des règles habituelles. Cependant, elle considère que tu n’en fais pas assez et veut augmenter les cadences jusqu’à 35 faces/jour avec un seuil minimum de 20 faces/jour ; te faire travailler jusqu’à 13 h/jour, samedi compris. Et, cerise sur le gâteau, elle supprime au passage 14 RTT et les jours seniors.
Voilà le décor est planté. Nous défendrons les revendications de la CGT durant les négociations.
Pau, le 11 juin 2018
En rouge, les revendications d’Info’Com-CGT.
En jaune, les propositions de la direction.