Groupe Publicis : Dividendes pour les uns, inflation pour les autres
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Le 27 juin 2022, lors du comité de groupe Publicis, Info’Com-CGT a fait une déclaration en demandant, aux dirigeant·e·s du groupe présent·e·s, l’ouverture de négociations salariales au niveau du groupe.
L’Insee annonce un taux d’inflation supérieure aux estimations précédentes, on parle désormais de 10% d’ici la fin de l’année.
La politique salariale chez Publicis se limite à des augmentations « personnalisées », jamais globales, assimilées à une récompense et un savoir-être plutôt qu’à la rétribution du travail. Non seulement cette idéologie nie la réalité du travail collectif mais elle incite à une mise en concurrence car le budget des augmentations est arrêté. Le pouvoir est ensuite laissé à l’appréciation des managers.
Tous les managers ne sont pas enclins à défendre et valoriser leur équipe. Ce qui provoque un sentiment d’injustice, d’avoir été lésé, avec des effets pervers et malsains qui génèrent une perte de sens et le sentiment de non-reconnaissance.
Cette politique salariale libérale de Publicis favorise les risques de discrimination, de harcèlement, chantage implicite, de traitement inégalitaire.
Le défaut de critères objectifs et de transparence renforce ces risques de discrimination.
Info’Com-CGT milite pour la transparence mais surtout pour des augmentations globales pour répondre à l’inflation qui touche l’ensemble des salarié·e·s de Publicis.
Depuis 1983 les salaires ne sont plus augmentés sur l’inflation. Si les salaires avaient suivi la règle du Smic, augmenté 3 fois cette année, leur augmentation aurait suivi la même fréquence.
Avec les augmentations successives du smic, les minimas ont été renégociés au niveau de la branche Publicité.
Mais peu de salariés sont concernés puisque la majorité est au-dessus du salaire minimum. Résultat la grille des salaires en entreprises est tirée vers le bas.
Publicis occupe une place de leader dans son domaine, et comme toutes les grosses entreprises elle fait du lobby pour préserver ses marges de profits avec l’obsession de toujours faire baisser le « coût » du travail. PDV, RCC, délocalisations, rachats et fusions pour passer sur la convention BETIC moins protectrice que la convention pub. Elle n’agit pas seulement au niveau des salarié·e·s, elle influence l’ensemble du secteur. Recours au freelance, baisse des cotisations. Elle donne le cap vers une détérioration des conditions de travail des professionnels de la publicité.
Les mesures gouvernementales évitent soigneusement de taxer les super-profits, d’augmenter les salaires et les cotisations du système de protection sociale en favorisant le recours à des primes.
Résultat, le salaire ne bougera pas et tout sera focalisé sur les primes et rachat de RTT qui intensifie le travail. Travailler plus pour maintenir son salaire.
Au niveau de la branche Pub :
En cette période d’inflation galopante ou tout augmente sauf les salaires, il est impératif de se réunir rapidement pour négocier les salaires.
Les salariés de la publicité subissent de plein fouet l’augmentation du coût de la vie. Une fois de plus, les augmentation de salaires se font attendre.
Pourtant, certaines entreprises de la branche vivent très bien cette période dites « de crise », pour la très grande majorité, leurs marges se sont accrues. Entre celles qui génèrent des bénéfices records et celles qui bénéficient des aides gracieuses de l’État tout en licenciant, nous savons reconnaître les vrais nantis et les vrais assistés.
Après avoir obtenu en janvier 2022 4,90% pour les employés, 4,6% pour les maîtrises et 4,3% pour les cadres, la CGT
a demandé une nouvelle fois aux représentants des organisations patronales l’ouverture de nouvelles négociations sur le thème des minimas conventionnels de branche.
Entre inflation et augmentations du smic, les 3 premiers niveaux de la grille des salaires étaient, une nouvelle fois, en dessous du smic.
Cette dernière négociation entre les organisations syndicales représentatives des salariés de la branche de la publicité et les organisations patronales ont permis d’obtenir 4,70% d’augmentation sur l’ensemble de la grille, tout juste au-dessus du nouveau niveau du SMIC du 1er aout.
Mais cela ne suffit pas ! Il est impératif d’ouvrir des négociations salariales dans toutes les entreprises pour répondre à l’urgence de la perte du pouvoir d’achat
et obtenir la même augmentation pour tous.
La CGT se tient à disposition des salariés pour ouvrir les négociations salariales dans toutes les entreprises de la Publicité
et de la Communication.
La branche professionnelle regroupe les entreprises d’un même secteur d’activité relevant notamment d’une même convention collective, en l’occurrence le secteur de la « Publicité ».
La convention collective contient les règles de droit du travail (contrat, congés, salaires…) applicables à un secteur d’activité.