Lagardère Activ a annoncé la suppression de 570 emplois dans le groupe et la mise en vente d’une dizaine de magazines. Les salariés se mobilisent. Info’Com-CGT se déclare solidaire des salariés en lutte.
« Investissements » pour développer le groupe ou économies afin de déstructurer les activités ? Telle a dû être la question que s’est posée la direction du groupe Lagardère Activ ? Le choix étant fait, ce sont les salariés qui paieront la facture « Réservoir Prod » !
Comment ? Par la suppression de 570 emplois au pôle Magazines et à la régie publicitaire essentiellement, d’après les « experts » de Lagardère !
Ce cynisme est inacceptable. Ce groupe achète les sociétés lorsqu’elles lui rapportent du « cash », n’investit en rien pour les développer et licencie à tour de bras dès qu’elles se retrouvent en difficultés. Quelle différence avec la stratégie économique inhumaine des fonds de pension américains ?
Les titres que veut aujourd’hui « liquider » le groupe ont longtemps été la vitrine de Lagardère Activ. Leurs salariés se sont investis pour pérenniser leurs entreprises, même lorsqu’elles étaient en difficultés. Le groupe ne peut s’en sortir par un simple tour de bento, « je revend, je rachète sur le dos des salariés » !
La stratégie de Lagardère Activ n’est malheureusement pas exceptionnelle dans la presse. Le Monde, par exemple, procède de la même manière avec Courrier International et M Publicité-Safari RH. A cela, n’oublions pas les plans qui frappent durement les salariés de la presse quotidienne régionale ou de la presse magazine.
La logique « compétitivité-rentabilité » ne peut et ne doit s’appliquer sur le secteur de l’information, même si Medef-CFDT-CFTC-CGC se sont alliés pour la mettre en œuvre dans un accord national interprofessionnel.
Face à ces attaques, les salariés ne peuvent se résoudre à lutter localement. Unis, nous serons plus forts pour contrer les plans funestes de nos patrons.
Notre syndicat appelle les salariés de l’information à s’unir pour revendiquer une loi sur l’information et un cadre unique de négociation nationale pour l’avenir de la presse.
Paris, le 24 octobre 2013