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En pleine crise sanitaire et une situation sociale catastrophique avec des dizaines de milliers d’emplois supprimés et un chômage sans précédent, les opérations de rentabilisation et de stratégie de monopole continuent dans la presse.

À L’Équipe alors que les salarié·e·s déplorent les effets délétères de 4 plans mal nommés de sauvegarde de l’emploi (PSE) en 10 ans, le directeur général Jean-Louis Pelé annonce, en juin dernier, un projet d’APC (accord de performance collective) avec réduction de salaires et de RTT et en cas de refus un 5e PSE en septembre.

Pourtant la situation économique du groupe propriété d’une des familles les plus fortunées de France ne le justifie pas ! Le projet de réorganisation des rédactions est incohérent et la qualité du journal est mise en péril par la baisse continue des effectifs. Malgré cette réalité la direction se refuse à écouter les salarié·e·s.

L’ampleur du mépris et la gravité des conséquences pour l’ensemble des parutions de L’Équipe a pris la forme d’un mouvement de grève historique — 5e jour consécutif — suivi par 80 % des journalistes, cadres et employés.

Cette exigence de qualité largement revendiquée par les lettres des différents services du journal n’intéressent plus ou pas ces milliardaires de la presse.

Une information fiable, de qualité, diversifiée et accessible à tous est pourtant la garante et la condition d’une société Démocratique et les lecteurs et lectrices devraient comprendre sans difficulté les menaces que représentent de telle concentration de titres face à une presse indépendante qui se débat pour survivre.

Le mépris dont les salarié·e·s, les lecteurs, lectrices, les citoyens et citoyennes font l’objet doit nous alerter sur la nécessité de soutenir tous les mouvements qui s’opposent à des licenciements dans cette période où la responsabilité sociale s’impose à tous surtout aux actionnaires.

Aujourd’hui ce sont les salarié·e·s de L’Équipe, demain les manifestations contre la loi de sécurité globale, après-demain encore ceux qui font l’information sous un statut précaire. Tous ensemble refusons la financiarisation de l’information !

Paris, le 13 janvier 2021