Prodigious : 8 mars 2021, écoutons les femmes !
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Le 8 mars, journée de lutte pour les droits des femmes, trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle pour des meilleurs conditions de travail et le droit de vote. En 1977, le 8 mars est officialisé par les Nations Unies. En 2017, cette journée prend une tournure plus militante : cinquante pays lancent une grève internationale des femmes. La journée internationale des femmes reste aujourd’hui d’une brûlante actualité. Car, tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.
Les femmes sont en première ligne face à la crise sanitaire en tant que professionnelles de santé, caissières, femmes de ménage et, pour certaines, dirigeantes nationales figurant parmi les leaders exemplaires et les plus efficaces dans la lutte contre la pandémie. La pandémie a mis en évidence l’importance primordiale des contributions des femmes et le fardeau disproportionné qu’elles portent (télétravail, classe à la maison, courses, confection des repas, aide aux personnes en difficulté, etc.).
Exploitées, surexposées aux risques de contamination, femmes subissent la précarité de façon accrue. Mais quand le patronat n’aura plus besoin d’elles, elles seront évidemment les premières licenciées.
Outre les obstacles sociaux et systémiques préexistants, qui persistent à entraver la participation des femmes, de nouveaux obstacles sont apparus avec la pandémie. Partout dans le monde, les femmes sont confrontées à une augmentation de la violence domestique, des tâches de soins non rémunérés, etc. Bien que les femmes représentent la majorité des travailleurs de première ligne, elles sont, sans surprise, insuffisamment représentées dans les espaces politiques nationaux et mondiaux en lien avec la crise sanitaire.
Dans la publicité, malgré des avancés depuis quelques décennies, les stéréotypes courent toujours : culte de la beauté, de la minceur, de la jeunesse, de l’hétérosexualité, positionnement de l’homme en tant que mâle dominant, réduction de la femme à l’état d’objet, ou encore hyper-sexualisation. Les spots publicitaires, souvent retouchés, et leur injonction à l’apparence renvoient une image de perfection du corps féminin difficilement atteignable. Connaissant le pouvoir de la publicité, plutôt que de faire perdurer des clichés dégradants et dévalorisants, cette crise ne serait-elle pas l’occasion d’en faire un outil de grande portée pour lutter contre le sexisme ordinaire ?
Exigeons un vrai contrôle de la publicité ! En confortant les stéréotypes, la publicité encourage des comportements d’un autre âge. Elle est complice d’un système patriarcal au sein duquel les violences sexuelles, longtemps sous-estimées et toujours sources de blagues douteuses, font des ravages.
Info’Com-CGT et sa fédération, la Filpac CGT, se sont lancées, en novembre 2020, dans la négociation d’un accord national de la branche publicité sur le harcèlement et les violences sexuelles. C’est le patronat qui a été contraint d’ouvrir ces négociations après une campagne d’un collectif de femmes visant à dénoncer le harcèlement et les violences sexistes sur Instagram qui a fait grand bruit dans les métiers de la communication.
Info’Com-CGT n’est pas dupe de l’objectif patronal visant à faire bonne figure après les récents scandales portés sur la place publique, néanmoins nous devrons défendre ces revendications afin d’obtenir un accord contraignant pour informer, prévenir, accueillir, accompagner et protéger les salariés.
1) Pour l’égalité salariale
2) Pour sanctionner les entreprises et les administrations
qui discriminent
3) Pour l’égalité des retraites
4) Pour la fin des CDD et des temps partiels imposés
5) Pour un âge minimum du consentement sexuel
6) Contre le harcèlement sexuel et sexiste
7) Contre les féminicides
8) Contre les attaques répétés sur l’IVG, contre les violences obstétricales et gynécologiques
9) Contre la précarité menstruelle