Un récent accord paritaire vient d’acter une hausse moyenne de 1,49% des minimas de branche pour 2013 et 2014. Les employeurs ne cessent de se lamenter imposent l’aumône salariale générant un décrochage des salaires. Explications…
Année après année, les employeurs du secteur ne cessent de se lamenter sur une situation économique du secteur de la Publicité prétendument critique pour justifier leur politique de baisse des salaires, reprenant à l’unisson avec le gouvernement, la ritournelle du « coût insupportable » du travail.
Ainsi selon ces « chers » et riches patrons, notre salaire et notre protection sociale seraient l’origine et la cause essentielle, voire unique, de cette crise. Les spéculations boursières des « Lehmans Brothers » et autres officines bancaires, ni le dumping social mondialisé n’y seraient pour quelque chose, seulement notre salaire !
Faisons taire, dans les entreprises, ces insupportables bobards !
C’est le cas de la fiscalité à la charge des salariés sur la part patronale : pour les complémentaires prévoyance et santé, cette part est considérée depuis le 1er janvier 2013 comme une part de NOTRE salaire.
Une fois fixées ces dépenses, l’indice INSEE ne mesure pas leurs poids sur les salaires !
Ce serait le travail d’un indice à part entière. L’indice INSEE se contente de mesurer,
à l’intérieur des parts de dépenses déterminées, la variation mensuelle et annuelle des prix. Voilà pourquoi le patron prend en compte l’indice INSEE pour ne pas en… tenir compte de toute façon.
Mais, même en prenant en compte cet indice si imparfait, l’augmentation des salaires minimas mensuels de la Publicité entre 2004 et la nouvelle grille 2014* est inférieure de 5 % en moyenne à l’inflation officielle et de plus de 9 % concernant les minimas annuels !
Et enfin, si nous comparons l’évolution moyenne des salaires mensuels de base en France, tous secteurs confondus, le décrochage de la grille de la Publicité sur la même période de référence (2004 étant l’année de la rénovation de la grille de salaires), le différentiel est de l’ordre de 10% pour les mensuels et 14% pour les annuels !
C’est une véritable dévalorisation de notre travail et de nos qualifications.
Notre organisation syndicale a, une nouvelle fois, refusé de cautionner cette mascarade de négociation de branche en ne signant pas cette indécente « proposition » patronale. Nous ne faisons pas l’aumône, ni demandons la charité mais nous exigeons de véritables augmentations de salaire à la hauteur des attentes exprimées par les salarié(e)s pour faire face à des situations de vie de plus en plus insupportables et aux difficultés quotidiennes !
Nous aurions, et de loin, préféré un front syndical uni tant dans le refus de l’indécent que dans la revendication de revalorisation des salaires minimas de la Publicité.
Avec 1.49% brut d’augmentation pour les années 2013 et 2014, soit un peu moins de 15 euros** net par mois, nous sommes dans l’irrespect total pour celles et ceux qui au quotidien contribuent par leur travail et leur qualification à la création de la valeur ajoutée (des richesses) des entreprises du secteur !
C’est maintenant dans les entreprises que l’augmentation des salaires doit se régler. Appuyez-vous sur votre syndicat CGT, et si vous n’en avez pas encore un, prenez contact avec nous pour le créer et trouver ainsi le soutien indispensable à vos revendications.
Faites vous entendre et respecter.