Publihebdos : Compte-rendu du CSE du 31 mars 2022
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Alors que le dernier CSE a été écourté après que TOUS les élus aient quitté la réunion pour marquer leur désapprobation au sujet du licenciement abusif du journaliste de Vernon, la direction n’était pas à l’aise avec le compte-rendu de cette dite-réunion, compte-rendu que nous étions sensés approuvé en début de CSE.
En effet, habituellement, les personnes sont rendues anonymes dans les PV de CSE, a argué le DRH, qui proposait en premier lieu d’adopter deux procès verbaux : un pour affichage auprès des salariés et un pour les élus.
Nous avons souhaité que les salariés soient tenus informés de la teneur de nos échanges qui ont lieu lors de cette réunion. En effet, le PV de réunion doit refléter la réalité de nos discussions. Même si les arguments des élus sont difficiles à entendre (et à lire !) pour la direction, il est important que les salariés de Publihebdos se fassent eux-même une idée de ce que nous qualifions être une injustice subie par notre collègue du Démocrate vernonnais. Nous avons donc confirmé vouloir un compte-rendu plus complet et non édulcoré, qui devra donc être réécrit par la secrétaire du CSE, sur la base de l’enregistrement du prestatataire à qui nous déléguons habituellement cette tâche. Nous le voterons au prochain CSE, il faudra donc malheureusement patienter un peu pour le lire.
L’épidémie de Covid reprend aussi au sein de l’entreprise. La direction a rappelé de bien respecter les gestes barrière, et que les cas contacts doivent s’isoler (et se tester) de même que les cas positifs (isolement de 7 jours pour les personnes à jour dans leur schéma vaccinal, 10 jours pour les autres).
La direction a annoncé l’embauche de 12 journalistes depuis le 1er janvier 2022. D’autres embauches sont aussi prévues en avril et mai prochains. Quid des embauches par l’agence APEI qui travaille avec des journalistes et des pigistes et qui fournit du contenu les hebdos et pour Actu ? Ces personnes-là sont en dehors du l’UES Publihebdos, et donc du champ de compétence de notre instance représentative. L’APEI relève de la grille des agences de presse (et non de la PHR). Rappelons que lors du dernier CSE, la direction est restée très évasive sur le fonctionnement de cette agence de presse qui appartient néanmoins au groupe Publihebdos.
Dans l’entreprise, Publihebdos compte 27 SGR au 1er avril 2022, dont 7 qui n’ont pas de RC (rédacteurs en chef). Parmi eux, 4 sont toutefois rattachés à un RC qui pilote deux journaux. La direction promet d’être en train de regarder comment faire évoluer la situation pour deux sur trois. Pour le dernier, la situation restera identique car le SGR est seul dans sa rédaction.
Certains CDD commencent leur mission sans avoir signé leur contrat. Le DRH répond : “nous traitons les demandes dans un délai de deux jours ouvrables suivant l’embauche, mais idéalement, il faudrait qu’ils aient leur contrat avant leur premier jour». D’ici fin juin/ début juillet, les nouveaux contrats transiteront via une seule porte d’entrée : workflow, qui permettra de trier selon les priorités.
Nous avons déjà abordé cette problématique de remplacement des titulaires pour congés, maladie ou autres absences. On nous répond que chaque situation est appréciée par l’éditeur. La direction précise aussi qu’il y a aussi une tension sur le marché de l’emploi, selon les zones. Publihebdos ne veut pas entendre parler d’un pôle de remplaçant, par région par exemple.
Nous avons demandé pourquoi la direction ne ferait pas appel à des agences d’intérim ? LE DRH répond : “Nous allons sur des réseaux de bourses à l’emploi. Aujourd’hui, je n’ai pas connaissance d’agence d’interimqui ont des journalistes. Mais cela pourrait être une piste.”
Nous avons demandé à la direction, comme chaque année, de rappeler les règles concernant les entretiens : nombreux sont les salariés qui n’en ont jamais ou très peu, ou ceux qui n’ont jamais de retour de leurs demandes.
Rappel des règles : Tous les entretiens sont tenus par le N + 1, et les salariés doivent être prévenus deux semaines à l’avance. La matrice doit leur être envoyée aussi deux semaines avant pour qu’ils puissent le préparer. L’entretien pro est géré par le N+ 1, tous les deux ans. L’entretien pro « tous les 6 ans » est assuré, lui, par l’éditeur.
Dans les prochains jours, la direction va tester la dématérialisation pour faciliter la collecte des données,. En revanche, la campagne des entretiens sera démarrée sur un support papier pour ne pas ralentir le mouvement. A tout moment, n’importe quel salarié peut demander un entretien avec son éditeur.
La direction va aussi « toiletter » le support d’entretien. « On en profitera pour mieux identifier la charge de travail (NDLR : normalement obligatoire chaque année pour tous les salariés en forfait-jour) et l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle ». La direction nous a aussi confirmé que les conditions du télétravail seraient abordées au cours des entretiens.
38 journaux ont déjà basculé sur l’outil Melody. Après une pause pendant les vacances d’avril, les journaux de l’Eure seront formés en mai. « Tout cela va permettre fin juin, de couper les serveurs V3, anciens, qui peuvent présenter un risque. Deux sur trois vont être coupés » explique la direction.
Sur les évolutions prévues en avril-mai, « elles ont été ralenties ». Les équipes se sont concentrés sur le montage des photos, l’intégration de plusieurs encadrés dans un même article, le transfert d’articles d’un journal à l’autre (c’est déjà possible actuellement mais uniquement pour les titres qui ont le même jour de parution). « Le déploiement de Mélody va maintenant concerner des zones tuilées, il va donc falloir accélérer sur ce point ».
En Bretagne, des ralentissements de serveur en Bretagne ne sont pas sans poser des difficultés les jours de bouclage.
A propos des correspondants qui sont passés sur Mélody, nous avons fait part de réactions de correspondants qui regrettent de ne pas avoir eu de temps d’échange avec les formateurs, sachant qu’à Ouest-France, des réunions se sont tenues pour former les correspondants à un nouveau système d’envoi des articles. Bien que la direction ait « joué sur les mots » en rappelant qu’on ne peut pas former des correspondants puisqu’ils ne sont pas salariés de l’entreprise, c’est un fait, il aurait pu être envisagé de proposer à ceux qui le souhaitent ou ceux qui sont moins à l‘aise avec le numérique, de venir rencontrer les formateurs sur les sites, ne serait-ce que pour les rassurer et leur apporter un peu plus de considération. Certains journaux du groupe l’ont d’ailleurs fait de leur plein gré, et les formateurs sont aussi disponibles par téléphone si besoin.
Nous attendions cette présentation depuis trois mois. Mais nous ne pouvons pas dire que « nous en avons pour notre argent ». Si la direction nous a présenté les résultats des journaux, nous n’avons pas eu droit aux compléments d’informations pourtant demandés par écrit dans notre question, notamment sur les effectifs et les organisations du travail dans chaque titre.
Nous nous réjouissons néanmoins d’avoir poser la question des gratuits : en effet, grâce à cela, nous avons appris au détour de la discussion qu’un nouveau journal gratuit vient juste d’être lancé : côté Vannes, un trimestriel.
Pour la présentation des hebdos gratuits, les résultats sont plutôt bons, mis à part Le Havre Infos (qui a connu des départs de commerciaux) et Montpellier (en phase de lancement).
Nous avons fait remarquer que les « ours » ne sont pas à jour dans les gratuits. Les diffusions sont considérablement gonflées. Sur le site de l’imprimerie à Cavan, des palettes entières, emballées de plastique, ne sont pas distribuées et partent chez Veolia pour être revalorisées. Six à sept palettes sont donc parties à la poubelle depuis le début de l’année, et cela concerne les gratuits de Montpellier, Le Havre, Caen et Rouen. Au prix que coûte le papier, ce gaspillage serait vraiment très mal venu.
La direction remet notre remarque en doute : « l’information est très surprenante. On tourne entre 2 et 3 % “d’indonnés”. Selon ses propres renseignements, il s’agirait en fait que de quelques exemplaires qui ne seraient pas distribués… Les palettes emballées de film noir ne serait donc qu’un leurre ?
Nous avons demandé plus précisément quelle était la diffusion de ces gratuits et avons questionné la direction sur la position. La réponse du berger : « il faut poursuivre ces titres. Les tirages restent identiques pour les gratuits Les effectifs n’ont pas bougé. Au Havre, la structuration de l’équipe commerciale est en passe d’être réglée. Une personne recrutée commence lundi et il va y avoir un transfert d’un commercial de Rouen qui va travailler avec » . En effet, les deux commerciaux en place sont partis du Havre, et depuis Hebdsomcom a semble-t’il du mal à trouver preneurs.
Concernant Côté Orne, lancé en « one shot » l’année dernière, la direction n’écarte pas que ce « produit » puisse revenir.
Publihebdos a racheté il y a trois semaines un hebdo breton imprimé dans notre imprimerie à Cavan : Terra. Il appartenait à un ensemble constitué de la chambre d’agriculture et Fédération agricole ainsi que du Crédit Agricole. Le journal a été placé en liquidation judiciaire et Publihebdos s’est positionné (seul) pour le rachat auprès du tribunal de commerce de Rennes « dans une logique plutôt industrielle, pour avoir la chance de continuer à l’imprimer ».
Il était financé à 50 % par des subventions et 50 % par des revenus issus des annonces légales. Publihebdos a gardé 2 postes de journalistes sur une dizaine, mais ces deux journalistes vont faire jouer leur clause de cession. Le recrutement pour ces deux postes est donc en cours. Il reste encore entre 4 et 6 pages d’annonces légales. La zone de diffusion concerne les quatre départements bretons, et le journal est tiré à 20 000 exemplaires.
Malgré notre insistance, la direction n’a pas souhaité communiquer le prix du rachat. Nous nous contenterons donc d’un simple et laconique : « pas cher »
Depuis qu’il est passé Publihebdios, Terra a déjà sorti trois numéros et s’est déjà visiblement bien intégré dans le groupe puisque le titre a déjà fait son apparition sur Actu. “C’était un journal avec un contenu très technique et militant. Nous avons fait le choix d’en faire un journal qui s’adresse à toute la ruralité en général”, indique la direction. Des articles « agri » ont même été repris des hebdos.
Ce journal sera prochainement classé en PHR.
les discussions avec Google ne sont toujours pas terminées. Il y a cependant un accord cadre avec l’Alliance de la presse (à laquelle adhère Publihebdos). Au niveau de l’entreprise. une délégation avec les élus du personnel sera créée pour en discuter.
La direction annonce une majoration temporaire d’avril à fin août 2022 passant de de 0, 424 à 0, 453 euros le kilomètre.
La direction va tester une solution automatique : si le N+1 est en congés, le N+2 pourra valider les demandes d’absence. Du moins, si le N+1 pose bien lui aussi ses absences sur Kelio. Si la phase de test s’avère positive, l’option sera lancée dans la foulée. Les éditeurs ont désormais accès à une vue plus globale sur le planning des équipes.
Sur la formation en ligne suggérée à tous les salariés, la campagne sur trois mois est terminée même si la formation est toujours accessible. 50% ont parcouru l’ensemble des douze modules de cette e-formation. Le 21 février 2022, un test de phishing a été opéré à l’échelle du groupe. 242 collaborateurs ont donné leur mot de passe, soit 6% des effectifs. Pour la direction c’est encore trop, espérant parvenir à 2 %.
“Vous avez crée quelque chose qui sera compliqué à réparer” lance un élu à la direction, en référence au licenciement du journaliste à Vernon, pour une soi-disant « faute grave ». Comme la direction a confirmé le licenciement malgré la mobilisation de l’intersyndicale sur ce sujet, nous avons demandé à la direction de rappeler la situation pour l’équipe en place, la RCA étant toujours en arrêt.
Le DRH répond : « On a rencontré l’équipe le 15 mars dernier. On a fait le constat de personnes qui ont évoqué des tensions fortes. On avait une redactrice-en-chef adjointe qui ne ressentait pas la même analyse de la situation. Il y a des difficultés ponctuelles mais d’autres plus profondes […] Nous sommes en contact avec la rédactrice-en-chef adjointe, mais elle ne peut pas reprendre aujourd’hui son poste. Nous avons renforcé l’équipe puisque l’éditeur joue le rôle de rédacteur-en-chef actuel. Il va y avoir un CDD en plus […] On regarde pour trouver une solution ». La direction n’écarte pas un retour de la RCA sur son poste, malgré les inquiétudes de l’équipe que nous avons une nouvelle fois relayées. La direction promet juste : « il n’y aura pas de reprise de la veille pour le lendemain, on n’est pas dans cette logique-là ».
La rédaction, composée d’un journaliste, a rejoint récemment les locaux de Ouest France : un problème de plomberie et d’évacuation des eaux usées a obligé à déménager tout l’immeuble. Si Ouets France a trouvé un local de secours et a proposé d’accueillir aussi le journaliste des Nouvelles, selon la direction, ce dernier a préféré aller à Argentan pour un temps, dans la rédaction où se trouve son rédac-chef. Ouest France a missionné un huissier.
Concernant la rédaction de La Voix du Bocage, une journaliste qui n’a plus le droit de rentrer dans sa rédaction d’origine a adressé un courrier de l’inspection du travail à Publihebdos. La direction lui a proposé de l’affecter à 100 % à l’Orne combattante et attend sa réponse à son retour de congé maternité.
Le dispositif officiel est applicable depuis le 21 mars dernier. « On attend une prochaine extraction des codes saisis sur Kelio pour relancer les gens qui ont posé des jours mais qui n’ont pas envoyé de formulaire de demande initiale » rappelle la direction. Nous avons demandé des clarifications sur le nombre de jours : les 40 jours sont bien à utiliser au prorata de l’année civile… Sur le formulaire de demande initiale, les salariés qui le souhaitent peuvent entrer une deuxième adresse de lieu de télétravail, dans la même case.
Les travaux des nouveaux locaux de Publihebdos avancent « quasi normalement. On devrait tenir l’échéance de l’été. Déménagement prévu à la fin de l’été.”
Le même dispositif est proposé cette année, à savoir un chéquier de 180 euros pour les salariés présent au 31 mars 2022 avec six mois d’ancienneté. La part salarié est de 50 euros pour les employés et journalistes et 60 euros pour les cadres. Les envois sont prévus la semaine prochaine ; Le retour des coupons et des paiements des salariés est attendu avant le 6 mai 2022. Les deux options, papier ou dématérialisée, seront encore proposées.