Publihebdos : synthèse du CSE du 7 septembre 2022
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Nous réclamions depuis le printemps de nouvelles augmentations générales des salaires dans l’entreprise, en lien direct avec l’inflation, avec à chaque fois une fin de non-recevoir. Mais ce mercredi 7 septembre 2022, la direction accepte qu’on rouvre des discussions prochainement à ce sujet, le 15 septembre. Mais Francis Gaunand, le PDG a bien précisé : « je vous ai déjà expliqué car on a déjà eu ces discussions : on ne peut pas tout faire ! ». Il accepte néanmoins de « remettre à plat un certain nombre d’indicateurs » précisant : « même si je suis assez réservé par l’ampleur de ce qu’on peut faire ». Nous sommes satisfaits de pouvoir parler à nouveau de cette cruciale question du pouvoir d’achat avec la direction, car nous savons qu’elle préoccupe bon nombre de salariés dans cette entreprise, et que vous êtes tous dans l’attente d’un rattrapage, alors que les salaires plafonnent au plus bas…. Nous rappelons à nos adhérents et sympathisants Info-Com que les échanges à ce sujet se poursuivent sur notre groupe Whats’App jusqu’au 15 septembre 2022.
C’était un sujet visiblement dans les tuyaux à l’échelle du groupe Sipa Ouest-Fance depuis mai 2022 : préparer une campagne de sensibilisation sur le harcèlement sexuel en entreprise. Initiative d’Ouest France, les DRH des autres filiales ont souhaité se greffer à ce projet voué à s’adresser à tous les salariés du Groupe SIPA.
Tous les salariés du groupe seront invités à participer à une mini-formation en ligne sur le harcèlement avec une vidéo de mise en situation. C’est une entreprise spécialisée dans la prévention contre le sexisme au travail, Ekiwork, qui a été choisie. Nous attendons des précisions de la direction quant au taux de retour moyen pour ce genre de formation. D’autre part, tous les managers du groupe devront suivre une formation obligatoire d’une demie-journée, sur le harcèlement sexuel, en distanciel. Le calendrier n’est pas encore arrêté.
Si le médecin du travail n’a pas été associé dès le départ à ce projet, il en a toutefois été informé, et estime, comme nous, syndicat Info’Com, que les référents sexuels de chaque filiale du groupe devraient être associés à ce projet d’envergure. Le Dr Gouyet a précisé au CSE qu’après cette campagne, « il faudra aussi imaginer une suite ». Et de conclure : « ayons confiance en cette nouvelle formation ».
Côté Publihebdos, hasard du calendrier, les faits de harcèlement sexuel (révélés par le cabinet Acante mandaté par le CSE afin de réaliser une expertise pour risques grave dans les verticales d’Actu) ont obligé la direction à adresser une communication plus ciblée, sachant qu’à ce jour, les victimes n’ont pas souhaité lever l’anonymat auprès de la direction.
En prévention, la direction a prévu de faire paraître dans chaque numéro d’Intertitres (journal interne trimestriel) un encadré rappelant les coordonnées des référents harcèlement sexuel dans l’entreprise, avec, pour la version numérique, un lien qui renverra vers une vidéo. Initiative imaginée en coordination avec les deux référents de l’entreprise, de même qu’un affichage sur tous les sites Publihebdos, privilégiant les lieux de passage. Début octobre, une nouvelle procédure interne pour le harcèlement devrait entrer en vigueur.
Le rapport d’expertise pour risque grave présenté par le cabinet Acante, fait état de mal-être au travail, ayant des conséquences sur la santé des gens.
Nous avons demandé à avoir un état des lieux à l’instant T des arrêts de travail. Selon le DRH, il n’y aurait qu’un arrêt pour maternité, à date. Entre le 16 juin et le 31 août, 10 arrêts de travail ont été comptabilisés dans les verticales, hors accident du travail.
Nous avons réitéré notre demande de la mise en place d’un plan d’actions pour améliorer au plus vite les conditions de travail des journalistes Actu dans les verticales. Cette fois-ci, la direction a décliné quelques mesures qui nous semblent encore insuffisantes :
Nous pouvons enfin nous en réjouir, tous les salariés d’Actu sont affiliés ou en cours d’affiliation à un service de santé au travail (Médecine du travail). Une responsable ressources humaines (RRH) a été recrutée début mai pour travailler sur les thématiques de santé et l’évolution de notre document unique de prévention des risques en entreprise, qui, rappelons-le, est archi light et incomplet. Ce document unique devrait nous être présenté avant la fin de l’année, le contrat de cette RRH s’arrêtant à la fin de l’année aussi. CQFD !
Le DRH a annoncé par ailleurs que l’entreprise travaille à la mise en place d’une gestion administrative d’un suivi médical pour l’ensemble des salariés de Publihebdos, avec Amploi, une entreprise coopérative qui fait travailler des personnes en situation de handicap.
Enfin, Publihebdos travaille sur la création d’un poste de « préventeur » propre à l’entreprise, en lien avec le médecin du travail.
En matière de « soutien professionnel », la direction annonce qu’il y aura un référent unique RH pour les verticales, qui devrait être à-même de comprendre et « traiter directement les problématiques des verticales » annonce Laurent Gouhier. « Il aura une approche métier ». Un groupe de travail d’éditeurs, visiblement déjà formé depuis quelque temps, se réunira désormais une fois par mois pour « partager les problématiques des verticales ».
Pour la question des réseaux sociaux, la direction annonce le création d’un poste de responsable à l’échelle de tout Publihebdos. « Il va pouvoir aller sur les sires pour répondre aux questions ». Ce qui nous fait dire que la direction n’a pas totalement compris la problématique des réseaux sociaux, laquelle ressort du rapport d’expertise : il ne s’agit pas d’un problème de compétences techniques mais bien de tâches qui ne doivent pas incomber aux journalistes d’Actu. Idem pour les « jedis » qui vont pouvoir dispenser de la formation « editing » à l’ensemble des journalistes de Publihebdos. Ce n’est pas ce que le rapport préconise….
Côté effectifs, la direction a annoncé son objectif : « plus aucun journaliste isolé d’ici la fin de l’année ». Deux recrutements sont en cours en renfort d’effectif : à Perpignan et à Actu Oise. Le journaliste de Grenoble est rapatrié dans la rédaction à Lyon, idem pour le journaliste de Saint-Etienne. La direction nous a confirmé que le doublement d’effectif de ces deux rédactions du Sud-Est n’était plus d’actualité. Nous avons fait savoir que déraciner un journaliste de sa localité, pour résoudre le problème d’isolement n’allait pas forcément dans le sens d’un tournant vers plus de terrain. Laurent Gouhier a répondu : « il faut bien arbitrer ». Dont act.
Philippe Rifflet ajoute que Grenoble et Saint-Etienne ne sont pas loin de Lyon, que les journalistes pourront concentrer leurs reportages sur une journée, même s’« ils n’iront pas sur leur secteur tous les jours ». Nous avons demander si ces journalistes seraient véhiculés ou s’ils prendraient le train pour se rendre dans « leurs villes » ? Réponse vague de Philippe Rifflet : « en tous cas ils seront défrayés, bien sur ! ». En tous les cas, nous espérons qu’ils n’auront pas à avancer les frais à chaque déplacement…
A l’échelle de Publihebbos, 28 journalistes ont été titularisés depuis le début de l’année, dont 15 Actu. « On continue et on accélère les titularisations » rappelle la direction, en réponse à la précarisation de ces postes que nous déplorons depuis le début.
Un poste de RCA est toujours en projet pour superviser Nice et Marseille, avec un bureau à Marseille, sous la coupe du RC basé à Lyon. « On a vu une candidate, mais d’autres CV arrivent ». La direction envisage une publication de l’offre en interne et en externe.
Quid de la ligne éditoriale ? Nous avons en effet rappelé que la question des papiers et tirailles « putes à clics » posaient de vraies cas de conscience aux journalistes Actu, et généraient des conflits de valeurs. C’est ce qui ressort aussi de façon flagrante dans le rapport d’expertise. La direction précise que le groupe de travail des éditeurs prépare un document écrit, déjà existant, rappelant le projet éditorial et les fiches de poste. Ce document sera a priori présenté à notre prochaine réunion SSCT (Santé et sécurité au travail), prévue le 20 octobre 2022. A suivre donc…
Alors que le gouvernement dit vouloir faire de la sobriété énergétique en entreprise son nouveau cheval de bataille, nous nous sommes demandés si Publihebdos avait anticipé cette demande. Francis Gaunand évoque, dans le cadre du RSE, « certaines mesures pour réduire notre empreinte carbone, dans une démarche engagée au niveau Groupe », ainsi qu’un processus de labelisation « Positive Workplace », à l’instar de la Presse de la Manche. Pour ce qui est de l’appel du gouvernement, « on ne ne sait pas encore comment on va y répondre, mais évidemment, on va essayer de prendre notre part ».
Le PDG enchaîne aussitôt sur la responsabilité de l’entreprise, « en tant que média ». L’objectif affiché : « aider à sensibiliser aux bonnes actions pour relever le défi climatique ». En témoigne la nouvelle rubrique appelée « Planète » dans le site Actu.
La direction réfute faire dans le greenwhashing, ou avoir découvert l’urgence climatique avec les catastrophes de cet été : « nous avions fait intervenir une journaliste militante (Anne-Sophie Novel) au dernier séminaire des éditeurs et rédacteurs en chefs, et elle nous a interpellés sur un certain nombre de sujets ». Par le passé, la direction rappelle qu’Enquête d’Actu s’est déjà penché sur des sujets transversaux comme la montée des eaux.
Francis Gaunand annonce vouloir former les journalistes pour les sensibiliser à ces questions : « le rapport du GIEC est assez technique ».
Il est de même prévu le lancement d’une newsletter à ce sujet. « C’est apporter notre contribution, c’est gagner en maturité éditoriale, il ne s’agit pas de faire un truc gadget, mais plutôt de faire notre part de façon mesurée, sérieuse, sans militantisme extrême ». Le PDG souhaite que l’entreprise joue son rôle dans les bonnes solutions à valoriser.
Nous nous félicitons bien évidement de ce virage écologique pris par l’entreprise, tout du moins éditorial, car nous avons hâte de voir par exemple le tri sélectif généralisé sur tous nos sites, y compris dans le nouveau et flambant neuf siège de Publihebdos. Idem pour la promotion du vélo électrique dans les rédactions volontaires : le DRH assure que cette question est toujours à l’étude.
A la création des Actu en île de France, il y avait un journaliste pour couvrir chaque département. Les effectifs ont été doublés et la rédaction réunifiée à Paris en juin dernier, avec pour principe de garder un référent par verticale tut de même. L’équipe est donc composée de 9 journalistes, dont une RCA. Nous nous en sommes étonnés : comment 8 journalistes à Paris, nouvellement arrivés pour la plupart, sont encadrés par une RCA et non un RC, puisqu’à notre grande surprise aussi, il n’y a pas de RC. Nous trouvons ça choquant.
« C’est l’éditeur qui remplace la RCA quand elle n’est pas là » répond benoitement la direction. Mais l’éditeur n’est pas là pour la gestion au quotidien, ceci a été confirmé par la direction.
Le chef d’édition de Paris étant parti, la direction confirme avoir l’intention de recruter un numéro 2, bien que selon nos calculs, un numéro 2 de quelqu’un qui est déjà numéro 2 (en tous cas sur le papier), devient un numéro 3. La direction ne s’est pas dite fermée à faire évoluer le poste de RCA vers un poste de RC pour autant. Mais aucune date n’est avancée.
En attendant, pourquoi la RCA n’a-t’elle pas de renfort de management à Paris ? La direction explique : « ce poste n’est pas pourvu car on n’a pas trouvé le bon candidat à ce stade. C’est assez récent ». Selon elle, « on avait une piste mais elle vient de se refermer ». Nous n’avions pas vu passer d’offre en interne pour ce poste, mais la direction indique qu’il s’agissait d’une piste externe, et qu’il s’agissait bien d’une « candidature spontanée ».
Pour la question du travail du week-end, le projet est toujours dans les cartons, mais prorogé. Nous avons rappelé à la direction que sur le principe, nous souhaitons qu’ils attendent un accord collectif sur le travail du week-end, qui doit être cadré et conditionné. Les négociations à ce sujet pourrait commencer au premier trimestre 2023.
La direction indique : « on est sur un tarif qui a doublé en un an. On approche des 1000 euros la tonne ». Il commente : « il y a peu de secteurs d’activité où la matière première a doublé. Ça va représenter 2 à 3 millions d’euros de plus l’année prochaine ». Mais pour l’heure, on ne touche pas à la pagination des journaux de Publihebdos : « ce n’est pas quelque chose qu’on a demandé » glisse le PDG. En revanche, le prix de vente des journaux va augmenter, a priori en décembre. Il sera proposé aux abonnés de bénéficier du tarif actuel en cas de renouvellement.
Après un certain nombre de bugs et ralentissements à répétition sur l’outil éditorial Melody, l’entreprise a lancé une expertise début juillet qui se termine dans les prochains jours, mais selon Laurent Gouhier, « il en ressort que Melody a des bases solides, et que des améliorations peuvent être apporter aux serveurs ». Le déploiement est toujours suspendu en septembre et pourrait être retardé d’un mois supplémentaire si besoin.
Philippe Rifflet, directeur délégué de Publihebdos, reconnait que « c’est un titre en difficulté, pour autant, on ne le lâche pas ». Après un passage de bi-hebdo à hebdo il y a deux ans, et après un an de latence, un commercial a été recruté : « c’est quelqu’un de prometteur et les résultats commencent à arriver » atteste la direction, sûre d’elle.
Avec 3600 exemplaires vendus, l’équipe de la Renaissance est composée d’une RC et de deux journalistes, tous titulaires. « La RC revient bientôt d’arrêt maladie, mais elle a été remplacée systématiquement. L’équipe est stable » rassure encore Philippe Rifflet, rappelant que c’est un journal historique à forte valeur patrimoniale.
Deux journalistes travaillent pour ce titre de leur domicile (Morbihan et Finistère). Il y a 15 000 exemplaires distribués dans les journaux bretons, aux abonnés. Et 8000 exemplaires diffusés en numérique. La ligne a un peu évolué, « Nous voulons en faire un journal à destination du monde rural, pas seulement aux agriculteurs ». Il garde une forte valeur ajoutée d’AJL, mais il commence à s’ouvrir à la commercialisation en publicité. C’est Hebdoscom qui s’en charge.
« Le titre n’est pas fermé » assure la direction par la voix de son directeur délégué, Philippe Rifflet. « On a juste suspendu sa parution ». Depuis le printemps quand même. La direction explique : « il a été impossible de le commercialiser pendant plusieurs mois car nous n’avions plus de commerciaux au Havre. On était à zéro de chiffre d’affaire sur ce journal ». En parallèle, la direction explique que la journaliste, qui était détachée à 50% sur ce titre (l’autre moitié aux Infos dieppoises) est partie. « Elle avait un projet personnel, familial ». Mais selon lui, « on aimerait continuer Côté Caux sur le principe : il faut qu’on étudie les potentialités et les opportunités commerciales en lien avec l’éditrice ». Et d’insister : « le journal n’est pas mort ni enterré ». Son avenir sera tranché au cours des prochains plans d’action.
Des discussions sont toujours en cours au niveau de la branche (PHR). Le périmètre est choisi : les journalistes professionnels et assimilés seront bénéficiaires. Le syndicat des patrons de presse propose un montant forfaitaire de 100 euros, les organisations syndicales demandent une répartition au pourcentage, avec un solde minimum de 100 euros. Les négociations continuent à l’échelle nationale mais nous avons précisé à la direction de Publihebdos que nous souhaiterions bénéficier d’un accord Groupe à l’échelle de Sipa à ce sujet, même si cela ne s’est jamais fait dans le passé. Francis Gaunand pense au contraire que « les négociations doivent avoir lieu de part et d’autres, car on n’a pas des fonctionnements identiques ».
L’indemnité kilométrique reste valorisée (0,453 euro) au-delà du 30 septembre et jusqu’à que ce que l’indicateur Insee revienne au niveau de novembre 2021 (1,57 euros le litre de gasoil).
La dématérialisation des supports est en cours de test dans plusieurs zones et devrait être généralisé en 2023. Cet outil va permettre de relancer les managers qui ne font pas remonter les entretiens à Rennes. Cela permettra aussi de traiter les résultats et surtout, d’apporter enfin des retours aux salariés. Concernant les demandes d’augmentations individuelles, la direction confirme qu’elles doivent passer en plans d’actions (fin d’année). Mais peuvent donc être demandées au cours des entretiens.
En l’absence du N+1, il n’est toujours pas techniquement possible que l’éditeur valide les demandes d’absences. Mais cela devrait être différent avec la prochaine version de Kelio. La direction confirme qu’en l’absence de validation de l’absence sur Kelio, celle-ci est toujours considérée comme acceptée.
Idem pour les notes de frais qui seront aussi dématérialisées avec un nouvel outil qui sera d’abord testé par les 150 salariés d’Hebdoscom en octobre et novembre prochains.
La direction confirme qu’en cas de fermeture d’un accueil, c’est le service Développement à Rennes qui récupère le standard téléphoniques concernant les questions de diffusion et de développement. Le service est donc amené à se développer : « aujourd’hui, on a 3 personnes et on a pour objectif de recruter une 4e personne. On en avait trouvé une mais elle s’est désisté » précise le DRH.
Le nouveau système informatique pour entrer les petites annonces et les publicités est en service. Pour Laurent Gouhier, « les premiers retombées de terrain sont plutôt positives côté Hebdoscom ». La direction n’est pas surprise lorsqu’on évoque les problèmes pour la saisie des hôtesses d’accueil. « Il y a plusieurs difficultés concernant les assistantes, qui sont au nombre d’une quarantaine » reconnaît la direction. Mais selon Laurent Gouhier, les problèmes sont en train de se résoudre : « aujourd’hui, on n’est plus sensé avoir de la double-saisie et nous proposons un accompagnement aux assistantes clientèles qui en ont besoin ».
Publihebdos a emménagé dans de nouveaux locaux, rue de Chateaugiron. Le nouvel immeuble dispose. En sous-sol, 22 places de parking sont attribuées sur un niveau entier avec des prises pour recharges des vélos électriques, et 4 places en rez-de-chaussée réservées (voiture Actu et visiteurs). Les autres salariés peuvent se garder le long du boulevard quand il y a de la place ou sur le parking du Bignon (ex-parking rue du Breil) car tous auront bientôt une carte pour pouvoir traverser le site Ouest-France, à pied. La direction confirme que les places en sous-sol ne sont pas attribuées.