Les électeur.trices ont décidé de mettre les candidats de l’oligarchie libérale et du fascisme capitaliste en tête du premier tour de l’élection présidentielle. Pour Info’Com-CGT, l’avenir est dans l’unité et la convergence de nos luttes.
Pendant la campagne du premier tour de l’élection présidentielle, presque tous les médias, propriété des plus grandes fortunes de France et du CAC 40, ont œuvré pour porter leurs deux candidats, François Fillon et Emmanuel Macron, au second tour de l’élection présidentielle.
Jamais une campagne n’aura connu pareille manipulation des masses. Jamais la fabrication d’un mirage éclos en quelques mois n’aura connu pareil succès, dans l’unique but de préserver les intérêts d’un système ultralibéral dédié aux seuls intérêts des puissants et de la finance.
Avec ce ticket gagnant, l’oligarchie s’est moquée des affaires, des détournements d’argent public, des mensonges, des programmes haineux et de la démocratie, pourvu que sa logique reste au pouvoir.
En définitive, quelles différences notables entre les programmes de François Fillon et d’Emmanuel Macron d’un point de vue économique ? Peu dans l’esprit, puisque la régression sociale, l’inégalité, l’austérité demeurent les fondements de cette politique qui met à feu et à sang les principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité.
Mais la donne a changé. A gauche, l’immense espoir d’une jeunesse exténuée par le manque de perspectives s’est levé, portant l’insoumission à un niveau inédit. Quel que soit le candidat élu lors du second tour, l’ensemble de la gauche progressiste ne peut que voir cette profonde aspiration se transformer en révolte pacifique contre un système oligarchique vérolé de suffisance et à bout de souffle.
De l’autre côté, considérablement accompagnée par des médias compatissants, la grande supercherie bardée de démagogie, de haine, de mensonges et de manipulations pense avoir réussi son programme de dédiabolisation… mais le FN reste le Fhaine.
Le 26 avril, à Amiens, Marine Le Pen vient de réaliser un nouveau tour de passe-passe médiatique avec l’aide complaisante de quelques salariés de Whirlpool militants du parti de la haine. Comme à l’accoutumée, les caméras se sont largement attardées sur cette rencontre entre la représentante de l’extrême droite et cette poignée de salariés.
Hormis ces quelques minutes passées auprès d’ouvriers, en quoi cette grande bourgeoise raciste et xénophobe peut-elle représenter le monde du travail, et plus spécifiquement celui qui lutte ?
Même lorsqu’elle prétend être issue du monde du travail, l’extrême droite montre son vrai visage dans les quelques localités où elle est aux affaires. Ainsi, le pseudo syndicaliste (exclu de la CGT) Fabien Engelmann, devenu maire d’Hayange, applique concrètement dans sa ville le programme du Fhaine, avec pour socle la ségrégation contre les associations, les pauvres, les étrangers et les syndicats. C’est bien le fascisme qui gère cette ville et plusieurs autres. Employons-nous à ce qu’il ne gère pas le pays.
Mobilisons-nous car, sans un vaste et puissant front social, inévitablement, succédera au candidat de l’oligarchie libérale celui de la haine fasciste.
Ni peste, ni choléra, notre pays mérite mieux que ces deux infâmes maladies.