Après la fin de la consultation du CE sur le plan de réorganisation et sur le PSE, Info’Com-CGT SNC L’Equipe détaille les conséquences du plan qu’a obtenu la direction. Notre syndicat propose aux salariés de continuer à se battre pour imposer un meilleur accord, au vu des moyens du groupe Amaury.
Vendredi 29 mars 2013, s’est achevée la procédure de consultation du comité d’entreprise (CE) sur le plan de réorganisation de l’entreprise (Livre II) et sur le plan de sauvegarde de l’emploi (Livre I).
Sans même en référer aux salariés, les élus du CE se sont prononcés sur les Livres I et II. Fermer le ban, circulez, il n’y a plus rien à négocier !
Ce n’est pas la première fois que l’intersyndicale (SNJ-CGT, SNJ, SGLCE CGT, BP Ufict CGT) procède de la sorte : lors du dépôt du référé censé contrer l’illégalité du plan en février dernier, les salariés étaient contraints au silence, sans aucune possibilité de donner leur avis.
Que dire, lorsque l’intersyndicale et la direction décident d’un « accord entre amis » – protocole d’accord du 16 mars 2013 – au mépris de toutes les dispositions légales en la matière.
Info’Com-CGT condamne ces procédés et continuera de vous informer. Nous ne décidons pas à votre place, nous vous représentons. Sur des questions aussi cruciales, les salariés doivent être consultés et le droit du travail doit être strictement respecté pour une négociation franche et loyale.
Dans le but d’éviter un référé, la direction et l’intersyndicale signaient le samedi 16 mars 2013, dans la précipitation, un accord ficelé par des avocats qui rendait le processus de négociation exsangue.
Depuis, la direction a les mains libres pour appliquer son plan sans pression et sans contrainte.
Info’Com-CGT constate que les négociations se sont déroulées dans la précipitation sur la base d’un accord déplorable qui ne résoud en rien les revendications fondamentales portées par l’ensemble des organisations syndicales.
Vu que nous avons été délibérément exclu de cette négociation – ce qui est illégal – Info’Com-CGT propose d’utiliser le recours juridique afin d’obtenir un avenant à l’accord signé de nature à améliorer certains aspects du PSE. Nous nous engageons à discuter de cette opportunité avec les salariés avant d’ester en justice.
Finalement, la direction a obtenu un plan de licenciement plus important et à moindre coût. De qui se moque-t-on ? Le groupe Amaury dépense allégrement 91,4 millions d’euros pour renflouer les caisses du groupe Lagardère dans la foulée de la signature de cet accord, alors qu’un plan massif de suppressions d’emplois est à l’œuvre et que la direction rechigne à indemniser « plus qu’il ne faut » les personnels licenciés (départs volontaires, départs en retraite…).